Le Cotentin magique

Mode : vélo
Villes :
Cherbourg - Grandville
Région :
Normandie

On avait décidé d’explorer le Cotentin. Parce qu’on en a entendu que du bien. Avec Charles, Florian et Fabio, on a fait fi des mises en garde répétées de Météo France qui nous annonçait 3 jours de pluie. En bons Saint-Thomas, on a préféré aller vérifier. On est donc parti coupe-vents pimpants et sacoches-vélo garnies vers ce bout du monde venteux et mystérieux. 

Samedi matin, gare St-Lazare. Ruade sur les crochets vélo du TER ; on semble nombreux à avoir eu la même bonne idée. Cherbourg. Arrêt boulangerie, les sandwiches et les pâtisseries en vrac dans les sacoches, on attrape la piste cyclable qui longe le bord de mer. Rencontre avec la Manche ; bien plus affable que ce qu’on s’imaginait. Le vent, lui, on s’y attendait, toujours à la limite entre la caresse et l’insistance déplacée. Un compagnon de voyage à la fidélité sans faille. Plein ouest.

Direction le Cap de la Hague, la partie la plus sauvage du Cotentin. On suit la route des Caps, de ports tranquilles en falaises granitiques. D’immenses plages, en paysages de bocage. Terriblement varié. Tout autant que les petites routes où l’on croise si peu de voitures, même un week-end si parfaitement ensoleillé. Magique Cotentin.

 

Pied à terre à Goury, le phare de la Hague en ligne de mire. Pause-café décidée, qui s’accompagne invariablement d’un enchaînement bien huilée : pipi ; remplissage de bidons ; check de la carte ; choix de la prochaine halte. Et ça repart de plus belle. On entreprend de suivre un sentier balisé qui passe sur la crête des falaises. « Dites...avec les pierres et les ronces là, ça serait pas plutôt un chemin VTT ? ». Exact. Mais l’aventure, c’est l’aventure. Un mollet aux orties par-ci, une épaule porte-vélo par-là, on s’amuse follement.

 

Arrive le coucher du soleil. Et la beauté des lieux de monter encore d’un cran. Des champs avec vue sur la mer s’offrent à nous pour la nuitée. Privés, portails cadenassés. Soit, demandons aux maisons alentours. Simple formalité car le Normand est fort accommodant. Soirée apéro, repas lyophilisés et jeux de cartes. Traditions nomades. On se couche à 22h30, les yeux encore tout émoustillés des paysages de la journée. « Et dire qu’on devait se taper une journée entière de flotte ».

Magique, vous a-t-on dit. 

 

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Protagonistes : Florian, Charles, Fabio et Amélie
Edito : Amélie Deloffre
Photos :
Fabio Gattini
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Infos Pratiques

  • On a choisi d’explorer l’ouest du Cotentin, pour son allure de bout du monde, en suivant la route des Caps (104 km) qui commence à Cherbourg et prend fin à Barneville-Carteret (itinéraire mentionné par un panneau tout du long). Nous recommandons vivement le tronçon Cherbourg - Jobourg qui est plein de réjouissances pour les yeux.

  • Le tronçon Cherbourg - Jobourg est le plus beau, mais aussi le plus vallonné car on grimpe sur de solides falaises. Quelques côtes un peu pentues donc. Ensuite, c’est beaucoup plus plat, au sud comme sur la partie est de la péninsule.

  • Compter 3h30 pour relier Cherbourg à Paris en train ; 4h en voiture.

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